lundi 1 juin 2009

Medellin sucursale du ciel

Après un voyage à Bogota, j'étais un peu plus rassuré par la Colombie. Mais la seconde étape était plus tendue, la capitale c'est une chose mais partir à Medellin je me sentais moins rassuré. Ce nom est lié dans mon esprit à Cartel. Vous me dites cartel, paf sans hésiter Medellin! très pavlovien comme réaction...Je m’imaginais la ville comme les favelas de Rio avec en plus des routes boueuses et des colombiens avec de grosses moustaches tirant des ânes....Hors sujet, la ville est à 40 min de l’aéroport, qui est situé en haut d’une colline verdoyante. La route est très agréable, la nature est proche de celle que l’on peut rencontrer dans les alpages suisses, c’est vert, vallonné, des petites fermettes de style coloniale avec des fenêtres rouges et bleus donnent à cette arrivée un caractère bucolique.
La ville en contrebas est immense, tentaculaire, les constructions sont en briques orangées, une ville à l’apparence froide, minérale. Le centre historique est aéré avec des petites placettes, des maisons coloniales, de la verdure et de jolis magasins. Très agréable. La ville héberge aussi un superbe musée Botero. Originaire de Medellín l’artiste a fait don à la ville d’une quantité impressionnante de statues.
Le premier stop déjeuner se fait dans un petit bouiboui : quelques tables en formica, des tabourets, une petite maison dont les murs sont tapissés de remerciements écrits au feutre, le livre d’or local, parmi les habitués : Carolina Herrera, Botero, le Président Uribé…Le menu est simple 3 soupes, rien de plus, aux tripes, aux porc et haricots noirs et au poulet. On prend les 3…Un DELICE...Dehors, un nouveau chauffeur nous attend avec une nouvelle voiture...je trouve ça étrange ce changement de voiture...visite d'un shopping mall, de retour à la voiture, le chauffeur a changé tout comme la voiture, ça commence à m'inquiéter, serait-on suivi? Après la visite des différents malls de la ville, stop dans un bar branchouille pour essayer l'aguardiente, la boisson local, un peu comme l'ouzo grec,bien anisé, bien fort, ça décape...retour à la voiture direction l'hôtel, là nouvelle voiture, nouveau chauffeur....la je commence à m'inquiéter. On doit être suivi, ou pire ils ont reçu des menaces, je suis peut être la cible d'un groupe terroriste, pourquoi les marxistes sont contre moi ? ou alors c'est le cartel qui veut se faire de l'argent avec avec un kidnapping express, je veux savoir, je cogite trop...soudain j'explose, je commence à demander que l'on me dise ce qu'il se passe, les changements de chauffeurs, de voitures, les tours de voiture pour s'arrêter a des endroits précis, merde y'a un problème !!?? Ils me regardent avec un pointe de gêne....je pense que j'ai tout découvert, je sais tout, on me l'a fait pas a moi...eh eh.
Embarrassé, mon directeur local, m'informe que nous changeons de voiture a cause de "Pico-placa". Un nouveau baron de la drogue ? un FARC comme tiro-fijo...ouh la, sueur froide...Il continue: c'est pour limiter la pollution de la ville, certaines plaques (placa) ne peuvent circuler que hors de pic de circulation (pico)...Je me retrouve un peu con, je passe de James Bond en mission a la Panthère rose en vadrouille...Décidément, il faut que je change ma perception de la Colombie...et peut être aussi mon pantalon...

1 commentaire:

Canalh a dit…

marrante ta description de Medellin !